Israël : Les incendies continuent de faire rage, le gouvernement accusé de négligence – DiamNews

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Israël : Les incendies continuent de faire rage, le gouvernement accusé de négligence

Israël : Les incendies continuent de faire rage, le gouvernement accusé de négligence

Alors que les flammes ravagent à nouveau les collines de Jérusalem, Israël se retrouve confronté à une réalité alarmante : malgré les drames passés, les avertissements répétés des experts et les recommandations officielles, les autorités semblent n’avoir tiré que peu de leçons des incendies précédents. Le sinistre le plus marquant reste celui de décembre 2010, où 44 personnes ont perdu la vie dans la forêt du Carmel, près de Haïfa.

 

Pourtant, la création d’une commission d’enquête d’État avait été bloquée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et le rapport du contrôleur de l’État de 2012, accablant, pointait déjà des failles systémiques criantes, comme un déficit dramatique d’équipements et de personnels dans les casernes, des moyens aériens quasi inexistants et une coordination défaillante entre les services. Malgré quelques réformes comme la centralisation du commandement des pompiers ou la mise en place d’une escadrille de lutte aérienne, les incendies de 2016, 2021, et de ce mois d’avril 2025 témoignent d’une préparation toujours insuffisante face à un risque croissant alimenté par le dérèglement climatique. Les rapports s’accumulent, les voix d’alerte se multiplient, mais les réponses concrètes tardent.

Le chef de l’Association des pompiers et des secours aériens, Dov Ganem, affirme depuis 18 ans l’urgence de renforcer les capacités aériennes sans jamais être entendu, tandis que le rapport de la Knesset de juillet 2023 révèle un manque de 27 casernes, près d’un millier de pompiers et des équipements calculés non selon les besoins, mais en fonction des budgets. Pire encore, en mars dernier, le gouvernement a réduit le financement des pompiers de 217 millions de shekels, tout en bloquant l’achat d’hélicoptères Blackhawk initialement approuvé en 2022. Ces appareils, censés jouer un rôle crucial dans la réponse aux incendies massifs, ont été écartés par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, qui a ignoré les avertissements de ses prédécesseurs.

Sur le terrain, les pompiers, débordés, manquent cruellement d’effectifs : un seul pompier pour 4 500 habitants en Israël, contre un pour 1 000 dans les standards internationaux. Pendant ce temps, les services sont accusés d’un manque de rigueur dans l’enquête des causes d’incendie : seuls 14 % des feux de 2023 ont été réellement investigués, et plus de la moitié des dossiers criminels ouverts entre 2020 et 2022 restent sans suite. Le contrôleur de l’État a appelé à une réforme urgente de la culture sécuritaire et à une coordination nationale efficace, tandis que les appels à débroussailler les abords des habitations restent souvent lettre morte, comme dans la région de Mateh Yehuda, déjà qualifiée de « bombe à retardement » en 2022.

À ce jour, une vingtaine de personnes ont été blessées, dont deux femmes enceintes et deux enfants en bas âge, mais les pertes humaines restent, fort heureusement, limitées. Toutefois, la persistance de cette crise souligne l’urgente nécessité de rompre avec l’inaction gouvernementale. Si un Forum national sur les incendies a été mis en place récemment sous l’égide du commissaire Eyal Caspi pour améliorer la coordination inter-agences, la réalité de terrain continue d’être marquée par un manque de volonté politique, une planification déficiente et des décisions bloquées par des rivalités administratives.

Chaque année, le KKL-JNF et l’Autorité des parcs répètent leurs efforts pour prévenir les feux, mais sans relais efficace au niveau local, ces initiatives restent isolées. Il est plus que temps de mettre en œuvre les recommandations restées lettres mortes depuis 2017, notamment celle de créer un organe national unique de prévention, chargé d’assurer une gestion cohérente des forêts, quelle que soit leur juridiction. À défaut, Israël s’expose à revivre inlassablement ces catastrophes, dans une boucle tragique où l’inaction vaut condamnation.

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