La réflexion est la clef qui ouvre les portes de l’apaisement de l’esprit
Martine Chaudey
Quand j’ai entendu le Professeur Thior pour la première fois parler de se laisser au virus, j’ai manqué de m’étouffer. Je me suis dit, mais comment, ce gus, il veut certainement qu’on compte des milliers de morts au Sénégal, il devrait être arrêté, mis hors de portée de micro, quel insensé !
Bien sûr, en ce moment là, la peur en moi parlait, je n’avais aucune résonance … à la raison réfléchie.
En ces jours de questionnements, je me suis intéressé alors au concept d’immunité collective. Dieu a conçu la vie de manière complexe et complémentaire, même la science accepte sans comprendre vraiment cette vérité que vivre ensemble protège !
Selon l’Institut Pasteur, l’immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population ne va plus transmettre le pathogène car il rencontre trop de sujets protégés. Cette immunité de groupe, ou collective, peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination (si un vaccin existe).
Les malades qui guérissent affaiblissent le virus, ils ne transmettent alors qu’un élément avec une charge virale extrêmement minime. Le corps récepteur développe alors des anticorps rapidement pour l’éliminer et se protéger définitivement de lui.
Les Etats occidentaux qui étaient confinés ont vu leurs chiffres exploser (morts comme infectés) en plein confinement. Mais notez ce qui est entrain de se passer actuellement avec ce qu’ils appellent « le déconfinement progressif », les chiffres ont baissé notablement, le virus est entrain de disparaître.
L’avancé du virus dans notre pays donne à réfléchir. Des zones à fortes populations qui exécutent à la lettre les mesures barrières … sont les plus touchés. Des zones où la vie individuelle est de mise depuis des décennies; cependant, des zones dites de « rébellion » contre les mesures voient une résistance accru contre l’infection de masse.
Il faudrait alors qu’on sache, les mesures barrières protègent le virus contre une éradication naturelle, pourquoi protéger le virus de l’élimination ?
Pourquoi instaurer une peur intense qui nous prive de notre capacité naturelle à répondre ensemble à la menace du virus?
Continuons à réfléchir, continuons.
Mamadou Ndiaye
