Au Sénégal, la persistance des atteintes à la liberté d’expression préoccupe particulièrement. Selon Seydi Gassama, « même si l’on emprisonne plus les gens pour avoir aimé des émoticônes, des personnes continuent d’être arrêtées parce qu’ils ont exercé de manière inappropriée la liberté d’expression ». Parmi ces personnes qui ont eu maille à partir avec la justice, il cite Amath Suzanne Camara, commissaire Keïta et plusieurs journalistes arrêtés récemment.
« Cette tendance doit cesser », martèle Seydi Gassama qui invite l’État à éviter d’être réfractaire à la critique. « L’État du Sénégal doit aller dans le sens de décriminaliser toutes les infractions liées à la liberté d’expression (offense au chef de l’État, diffamation, diffusion de fausses nouvelles). C’est cela que demandent les organismes internationaux et régionaux. Le régime doit être beaucoup plus ouvert à la critique », souligne-t-il.
Loin de lui l’idée de « cautionner les dérives » ni « l’impunité », mais M. Gassama estime qu’il faut des réformes pour aller vers des changements afin de ne pas tomber dans les mêmes travers que l’ancien président Macky Sall ».