Le Rassemblement islamique du Sénégal (Ris) appelle au respect du calendrier républicain. Il exprime son inquiétude face à la situation nationale très agitée avant de mettre le président Macky Sall devant ses responsabilités. «Le Sénégal, avec sa riche tradition électorale et son héritage démocratique, a toujours été un exemple en Afrique et dans le monde», a-t-il déclaré.
Selon les membres, malgré les défis politiques et les tensions ambiantes, notre nation a su surmonter les obstacles socio-économiques et politiques, grâce à la force de nos institutions et à la détermination de notre peuple.
Cependant, renseignent-ils, depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall, certains principes fondamentaux de notre République ont été compromis au profit d’une logique de conservation du pouvoir.
«Les violences et soulèvements que le pays a connus depuis 2021 sont en partie le résultat de cette dégradation du climat politique sur fond d’instrumentalisation des institutions de la République et de remise en cause des principes démocratiques. Le report inédit de l’élection présidentielle du 25 février 2024, décidé le 3 février 2024, malgré le processus électoral en cours et les ressources déjà investies, est un exemple flagrant de cette dérive », regrettent-ils.
Soutenant, le président Macky Sall, invoquant une crise institutionnelle, a pris en otage notre peuple et nos institutions en retardant l’élection présidentielle, alors même qu’il n’est pas candidat. «Cela prive les sénégalais de leur droit fondamental de choisir leur leader de manière libre, transparente et responsable. Nous exprimons notre inquiétude quant aux éventuelles conséquences de cette crise politique et interpellons Macky Sall, président de la République, sur sa responsabilité à garantir la paix et la cohésion sociale », fait savoir le Ris Al-Wahda.
« Il invite solennellement le président de la République, clé de voûte des Institutions, à revenir sur sa décision et à respecter le calendrier républicain afin de permettre aux Sénégalais de choisir leur chef d’État dans le cadre d’un processus démocratique, transparent et équitable », lit-on dans le communiqué reçu.