Le contentieux du Groupe Excaf Telecom vient d’être transmis au Pool Judiciaire Financier (PJF) suite à une enquête menée par la Division des investigations criminelles (Dic). Sidy Diagne qui était le représentant légal de la famille dans la gestion des biens, a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire, mardi dernier, par le juge d’instruction financier, pour abus de biens sociaux chiffrés à 9 milliards de Fcfa.
Le différent entre les héritiers de feu Ben Bass Diagne sur la gestion des fonds du Groupe Excaf Telecom vient d’atterrir au Pool Judiciaire Financier. Une procédure qui avait été déclenchée par une plainte déposée par l’un des héritiers, Jupiter Diagne, contre ses frères pour abus de biens sociaux. La Dic qui avait en charge l’enquête, avait mis ses éléments spécialisés dans les enquêtes économiques et financières pour investiguer sur cette affaire. Des sources proches de l’enquête renseignent que toute la comptabilité du groupe a été revue par les enquêteurs et tous les héritiers ont été entendus sur la gestion et le partage des dividendes.
À l’issue de l’enquête, le dossier a été transmis au Parquet financier. Le juge d’instruction en charge du dossier a entendu au fond, mardi dernier, Sidy Diagne avant de l’inculper pour abus de biens sociaux, assorti d’un contrôle judiciaire pour banqueroute frauduleuse et blanchiment de capitaux portant sur 9 milliards de Fcfa.
Cependant, dans son réquisitoire introductif, le parquet financier a requis le placement sous contrôle judiciaire de l’inculpé. Le chef de Parquet financier juge que la détention préventive de Sidy Diagne n’est pas nécessaire à la manifestation de la vérité. Et qu’il est régulièrement domicilié dans le ressort de cette juridiction.
En effet, l’affaire porte sur la gestion et le partage des parts de l’entreprise Excaf Telecom. Et c’est la plainte déposée en janvier dernier par Jupiter Diagne contre ses frères qui a déclenché toute une enquête en profondeur sur la gestion du patrimoine de l’ancien patron de Excaf Telecom. Dans sa correspondance déposée à la Dic, il reprochait à ses frères les délits d’abus de confiance et de dividendes.
(Mamadou Seck, L’Observateur)