Macky Sall à Washington pour la session de printemps de l’Atlantic Council : l’avenir de l’AGOA et du MCA en débat – DiamNews

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Macky Sall à Washington pour la session de printemps de l’Atlantic Council : l’avenir de l’AGOA et du MCA en débat

Macky Sall à Washington pour la session de printemps de l’Atlantic Council : l’avenir de l’AGOA et du MCA en débat

Après sa participation au Sommet annuel de Global Solutions Initiative à Berlin, l’ancien président sénégalais Macky Sall est arrivé hier à Washington pour prendre part à la session de printemps de l’Atlantic Council. Ce think tank, fondé en 1961 et basé à Washington D.C., est le plus influent des États-Unis en matière de politique étrangère. Il réunit des leaders mondiaux pour analyser les défis stratégiques majeurs : paix, sécurité, économie, énergie, climat, cybersécurité, défense, diplomatie et gouvernance mondiale.

Membre du Conseil consultatif international de l’Atlantic Council, Macky Sall siège aux côtés de figures comme José María Aznar (ancien président du gouvernement espagnol), Carl Bildt (ancien Premier ministre suédois) ou le PDG de Pfizer. Cette session abordera des enjeux cruciaux, notamment les tensions géopolitiques, les conflits mondiaux et les impacts du retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
 
 
Un point central des discussions portera sur l’impact de la politique de Trump sur l’Afrique, en particulier sur l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) et le Millennium Challenge Account (MCA). L’AGOA, en place depuis 2000, offre un accès préférentiel sans droits de douane au marché américain pour plus de 1 800 produits de 32 pays africains éligibles (en 2024). Cependant, le programme, qui expire en septembre 2025, fait face à un avenir incertain. Trump, connu pour son scepticisme envers le libre-échange, pourrait privilégier des accords bilatéraux plutôt qu’un renouvellement de l’AGOA, surtout dans un contexte de tensions avec des pays comme l’Afrique du Sud, accusée de proximité avec la Russie, la Chine et l’Iran.
 
Le MCA, qui finance des projets de développement en Afrique, est également menacé. Depuis le retour de Trump, des coupes budgétaires ont affecté des initiatives américaines, et le Sénégal a récemment obtenu une dérogation grâce à l’intervention de Macky Sall, alors que le MCA a été suspendu dans plusieurs pays africains. Ces décisions s’inscrivent dans une logique de réduction des coûts, comme en témoigne le démantèlement partiel de l’USAID et la suspension de financements pour des projets au Maroc et en Libye.
 
La guerre commerciale exacerbée par Trump, notamment avec la Chine, pourrait affecter l’Afrique, continent riche en minerais critiques (lithium, cobalt) essentiels à la transition énergétique mondiale. Alors que l’AGOA représente seulement 0,5 % du PIB régional (2023), sa suppression aurait un impact multiplicateur, notamment en Afrique du Sud, où les exportations de voitures et d’agrumes dépendent fortement de ce programme. Par ailleurs, la focalisation de Trump sur l’immigration, illustrée par ses récentes mesures restrictives, pourrait reléguer les questions commerciales avec l’Afrique au second plan en 2025.
 
 
Macky Sall, qui a déjà plaidé pour un partenariat « stratégique et mutuellement bénéfique » lors d’une session de l’Atlantic Council le 24 février 2025, pourrait jouer un rôle clé. Il avait alors insisté sur l’importance des minerais africains et d’un ordre économique mondial plus équitable. Cependant, la politique transactionnelle de Trump, qui privilégie les gains immédiats pour les États-Unis, risque de marginaliser les partenariats à long terme avec l’Afrique, au profit de concurrents comme la Chine.

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