Lettre ouverte à Monsieur le Directeur général de l’AGEROUTE Sénégal
Monsieur le Directeur,
Je viens par cette présente solliciter auprès de votre haute bienveillance, la mise en place des ralentisseurs sur la route nationale à la hauteur de Diamniadio sur l’axe Dakar-Thies-Mbour.
En effet, j’ai le regret et l’amertume de vous exprimer notre profond désarroi et la souffrance que vive les habitants de la commune de Diamniadio. Nous avons du mal à traverser la route nationale, la libre circulation des personnes et de leurs biens est menacée. Nous vous mettons devant vos responsabilités car nous ne pouvons plus continuer à compter nos morts.
Le paradoxe est que comment les communes limitrophes de la commune de Diamniadio en l’ocurrence la commune de Bargny, celle de Sebikotane et même le village de Bentegné peuvent avoir des ralentisseurs alors que Diamniadio ne peut pas en disposer?
Les populations de ces communes sont ils beaucoup plus sénégalais que les populations de la commune de Diamniadio? La vie de ces populations est-elle beaucoup plus importante que la nôtre.
Ayez dans votre conscience la mort de ces jeunes à la fleur de l’âge, qui constituaient l’espoir de leur famille. Ayez conscience des femmes et des hommes qui ne peuvent plus marcher, ayez dans votre conscience les jeunes et les femmes à qui leurs membres supérieurs sont coupés. A Diamniadio, il ne reste pas une semaine sans qu’un accident ne survienne. Sachez Monsieur le Directeur qu’il y a urgence à agir.
A cet effet, je vous demande Monsieur le Directeur général de l’AGEROUTE Sénégal, de bien mesurer la gravité de la situation à laquelle la population de Diamniadio est confrontée chaque jour. Nos élèves ne peuvent plus traverser la route tranquillement. Nos vendeuses et nos vendeurs ne peuvent plus faire leur commerce tranquillement. De même que les usagers de la route nationale.
Ainsi, nous vous mettons devant vos responsabilités, afin de bien les prendre dans les plus bref délais car seul vous êtes compétent à abréger la souffrance des habitants de la commune de Diamniadio en réglant définitivement le problème. Le Mandé ne déclarer t-il pas dans son serment dans le cadre des droits de l’Homme en Afrique pré-coloniale que « Toute vie humaine est une vie, Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre vie, mais une vie n’est pas plus ancienne, plus respectable qu’une autre vie, de même qu’une vie ne vaut pas mieux qu’une autre vie.»
Cependant, s’il y a des heurts et des manifestations violentes, vous et vos structures seront les seuls et unique responsable.
Espérant que vous donnerez une suite favorable à ma requête, dans les meilleurs délais. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les plus distingués.