Lisons la pertinente lettre de l’ancien commandant, Oumar Cisse,adressée au ministre de l’agriculteur.
Lettre d’un cultivateur à son ministre de tutelle.
C’est un honneur de vous adresser cette missive pour attirer votre attention sur des pratiques qui plombent l’agriculture de notre pays depuis des décennies. Je suis presque sûr que Monsieur le président de la république, homme le mieux renseigné de notre cher Sénégal ignore encore certaines pratiques dans la distribution des semences. Je suis même persuadé monsieur le ministre de l’agriculture que vos plus proches collaborateurs ne vous disent toute la vérité. C’est la seule raison pour laquelle à défaut de pouvoir vous rencontrer, je prends le soin de vous révéler ce qui suit:
– saviez vous que les opérateurs semenciers livrent aux populations des sacs de semences de 45 kilogrammes au lieu de 50 kilos
– saviez vous que 10 à 12 kilos de ses 45 kilos sont des déchets
– saviez vous que certaines semences distribuées datent de 03 à 04 ans
– Saviez vous que les vrais cultivateurs reçoivent en moyenne 05 a 07 kilogrammes de semences chacun.
Les paysans ne peuvent douter de la volonté de l’État du Sénégal qui injecte 60 milliards chaque année voire plus dans le monde rural; malheureusement mal répartis entre les bénéficiaires.
– par ce procédé l’État sans le vouloir crée de nouveaux riches tout en enfonçant sa cible dans une pauvreté endémique.
Comme il est très facile de critiquer, laissez nous vous faire les propositions suivantes:
– Garder vos semences et intrants
– laisser le monde rural se débrouiller en prélevant de leurs récoltes les semences de leurs campagnes.
– Augmenter le prix du kilogramme grâce aux fonds initialement destinés à subventionner les semences.
– Cette stratégie entraînerait la fin de l’ère des opérateurs semencier véreux et permettrait au monde paysans de bénéficier des fruits de leur travail qui dure 07 mois ( juin ou juillet au 15 janvier de l’année suivante)
Pour vous rendre compte de la véracité des faits, faites un tour dans le monde paysan mais sans tambours ni trempette et vous serez ébahis.
Excusez du français marécageux mais telle est la réalité que nous vivons depuis plusieurs décennies.