La colère gronde. Cette assertion n’a jamais autant mérité son sens en ces temps que vit le monde entier.
L’homme a acquis sa liberté primitive au prix d’énormes sacrifices, il s’était désormais habitué à ce qu’on appelle ”democratie”. Cette liberté surtout de vaquer à ses occupations financières pour subvenir aux besoins de sa famille, mais aussi cette liberté de conduire ses activités amoureuses, relationnelles et affectives.
La pandémie mondiale qui sévit a mis aux arrêts cette liberté de manière brute, sans prévenir. L’homme a tenté de s’adapter, mais faute de le pouvoir, il en résulte une colère sourde grondant à l’intérieur de lui et qui ne demandait jusque là qu’à s’exprimer. Il lui fallait juste un visage à mettre sur sa cible, et quel meilleur cible que l’ordre?
Aux Etats Unis, Georges Floyd est mort, assassiné par l’ordre, sous les yeux impuissant de la société entière. Il n’en fallait pas plus pour que le tonnerre dans les cœurs éclate.
On s’offusque bien sûr de la mort de cet homme de couleur, mais au delà, le cœur des gens demandait vengeance pour l’injustice que la pandémie leur a fait subir
Les événements de contestations mondiales vont dans les prochains jours se généraliser. Et notre pays ne sera pas en reste. Ces deux jours, nous avons constaté l’éclatement de feux disparates dans quelques coins, il est à attendre que ces mouvements se généralisent.
L’Etat devra rester fort et mettre en branle l’appareil judiciaire, sans état d’âme punir tous les auteurs de faits similaires tout en déployant la diplomatie de la parole. Toute faiblesse de sa part sera une alerte pour l’assaut.