Wadial Magal Ep 06 : Serigne Saliou Mbacké, summum de la générosité ! - DiamNews

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Wadial Magal Ep 06 : Serigne Saliou Mbacké, summum de la générosité !

Wadial Magal Ep 06 : Serigne Saliou Mbacké, summum de la générosité !



Serigne Saliou Mbacké le milliardaire qui s’habillait pas et le savant qui parlait peu , né à Diourbel en 1915 et décédé à Touba le 28 décembre 2007, est une personnalité religieuse du Sénégal. Il est le 5e khalife des mourides, bénéficiant d’une grande aura dans cette communauté et dans le monde musulman.

Grand producteur, il a réalisé un énorme projet agricole (Khelcom) sur une surface de 45000 ha. Il reprit de nombreux travaux de rénovations aussi bien internes qu’externes de la mosquée et la construction de l’université islamique qu’avait entamée son frère aîné Abdoul Ahad Mbacké.
Il met en œuvre un plan de viabilisation de terrains d’environ 100 000 parcelles et un réseau d’électrification de la ville. De même, des canalisations ont été construites pour une meilleure évacuation des eaux de pluie.



                      Sa personnalité
Une anecdote est racontée par Serigne Modou Diaw Pakha, à qui Cheikh Ahmadou Bamba avait demandé d’interpréter le poème Mawahibu nâfihu (ce qu’il fit jusqu’au 53e vers qu’il ne comprenait pas. Il est revenu faire part au Cheikh de son incompréhension et ce dernier de lui dire que s’il essayait jusqu’à l’année suivante, il n’arriverait pas à le déchiffrer).
À l’époque Serigne Saliou avait sept ans et était assis à côté du Cheikh. Serigne Touba de continuer en lui disant :

« Modou Diaw, le jour où vous ne me verrez plus, je transmettrai tous mes dons à mon Représentant, obéissez à ses ordres » et il posa sa main sur la tête de Serigne Saliou et dit : «Lin khâdatil udjuru wal ma salihu bi tayyi wal djazbi wa innî salihu ». Ces mots se vérifient aisément lorsque Serigne Saliou a élevé au grade de « Cheikh » Serigne Béthio Thioune alors que Serigne Touba avait dit que « personne n’a le pouvoir d’accéder au monde transcendant où on attribue le grade de « Cheikh » ».

Cet acte montre clairement que Serigne Saliou est la réincarnation parfaite de Serigne Touba. Son désintéressement vis-à-vis du clinquant de cette vie, laissait comprendre aux gens quelque peu avertis, que tout ce qui a une fin, une finitude, ne doit pas être considéré comme durable, réellement. Il avait la plus grande attention pour la famille de Serigne Touba. Jusqu’à son avènement à la tête de la confrérie, il avait régulièrement remis aux différents khalifes l’intégralité du produit de ses champs : il n’a jamais « goûté » à ses récoltes.

                      Ses œuvres

D’abord l’éducation fut son occupation continue et depuis fort longtemps ; ses daaras où les étudiants travaillent dans les champs éparpillés à travers le pays (Ngott, Ndiapndal, Ndiouroul, Ndooka…) datent de plus d’un demi-siècle. Et enfin Khelcom acquis par le sang de beaucoup de villageois le dernier établissement leur a ravi la vedette en raison de ses dimensions. Dans ses écoles, l’enseignement du Coran et l’éducation religieuse étaient associés au travail pour indiquer qu’il s’agissait d’activités inséparables.

Serigne Saliou a fait du mouridisme une voie soufi connue actuellement à travers le monde entier. L’apprentissage du travail chez les jeunes leur confère la conscience qui permet à l’homme de s’accomplir, d’être utile à lui-même et à la communauté. Quant à l’éducation, elle a pour but dans ces daaras de faire connaître aux jeunes disciples le sens de la vie, les règles de comportement dans la société, les normes spirituelles et morales dont l’observation assure à chacun la sauvegarde de son humanité.

L’accent est également mis sur les sciences religieuses car pour Serigne Saliou, la foi en Dieu est la principale dimension de l’homme. Cette entreprise d’éducation, qui s’adressait à des milliers d’élèves était entourée du plus grand soin de la part de Serigne Saliou qui y consacrait d’énormes ressources, donnant ainsi le signe d’un engagement personnel, profond.

Le 28 décembre 2007, Cheikh Saliou MBACKE était parti sereinement rejoindre son vénère père et guide Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE Khadimou Rassoul ainsi que ses frères qu’il servit avec dévouement. Il fut, comme j’aime à le dire à mes amis, le dernier des Cinq majeurs : Wûtu Niëp, Mudié Lëpp, Matall lëpp. Il vit le jour à Diourbel en 1915 au moment où Serigne Touba Khadimou Rassoul y était en résidence surveillée depuis le 15 janvier 1912.



Cheikh Saliou exerça son khalifat pendant 17 ans (de 1990 à 2007). Il rayonnera sur la Ummah islamique sans pour autant quitter le Sénégal où venaient le trouver des dignitaires de toute obédience religieuse et des citoyens de toutes conditions, venus des quatre coins du monde, solliciter des prières et son assistance efficace et discrète. Il fut au service de toutes les créatures. Ainsi donc, il fut un digne héritier de Serigne Touba Khadimou Rassoul tant par l’action que par la pensée. A cet égard, il accordait une importance particulière à l’éducation des enfants ainsi qu’aux travaux champêtres. Il suffit de visiter Xelcom pour s’en convaincre.
En Cheikh Saliou se cristallisa la détermination de Cheikh Ibra Fall Baboul mouridina, l’érudition de Cheikh MBACKE BOUSSO, la sérénité et le courage de Cheikh Mouhamadou Moustapha MBACKE, la prestance et le goût du savoir de Cheikh Mouhamad Bachir MBACKE, la cohérence et le rigueur de Cheikh Abdoul AHAD MBACKE, la spiritualité de Cheikh Abdou Qadr MBACKE, l’imam des imams, le silence et l’extrême dignité de Cheikh Ahmadou MBACKE Gaïndé Fatma, la discrétion de Serigne MBACKE Madina, l’orthodoxie de Cheikh Chouhaybou MBACKE, l’ouverture d’esprit de Cheikh Mouhamad Mourtadha MBACKE.



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